17 novembre
Namaste !
Ce matin, levés tôt pour prendre le train à 6 h 15 en direction d’Agra. Notre guide est venu nous chercher à l’hôtel et nous a accompagnés jusqu’au train. Arrivés à la gare, nous avons slalomé dans le hall entre des centaines de gens couchés là, qui y avaient passé la nuit très certainement : hommes, femmes et enfants. Nous sommes montés dans le train dont les voyageurs étaient en grande majorité des occidentaux se rendant à Agra. Il y avait aussi quelques Indiens fortunés. Le train est relativement confortable. Mais la propreté laisse toujours à désirer.
Durant le voyage nous avons été édifiés par les centaines, voire les milliers, d’Indiens, hommes, femmes et enfants, qui « posent culotte » le long de la voie ferrée. La plupart semblaient bien miséreux, mais nous en avons vu aussi d’apparence plus aisée, avec pour les plus riches leur petit seau d’eau pour se laver ou une boîte de conserve pour les plus pauvres. Pendant des kilomètres c’étaient une succession d’habitations de misère, toutes petites, faites de briques et de broc, surtout de broc, et de bâches faisant office de tentes sur les voies désaffectées. Ces habitations se trouvent sur de la terre battue, au milieu de tas d’immondices, où des vaches, des cochons, des chiens et des poules errent en cherchant leur nourriture. Nous avons même vu un Indien faire sa toilette dans une flaque d’eau.
Nous avons également croisé des trains pourris et bondés. Deux mondes qui se croisent sans se rencontrer et pourtant qui vivent sur la même planète. Pendant le trajet, on nous a servi un thé, des biscuits, puis un mini repas chaud végétarien.
Nous avons vu aussi des galettes de bouses de vaches qui sèchent sur le terre-plein central du boulevard en venant de la gare à notre hébergement à Agra.
Notre guesthouse est très correcte et très propre, ouf ! C’est une villa tenue par un architecte retraité, qui parle français, et qui loue l’étage de sa maison. Tout est nickel, ça change. On peut y prendre son repas du soir. Nous allons pouvoir manger de bon appétit. A condition que ça ne soit pas trop épicé pour moi (Colette).
Cette maison fait partie d’un lotissement sécurisé, fermé, avec un gardien à l’entrée. Nous avons vu plusieurs de ces lotissements sécurisés dans le quartier.
Notre gardien, miséreux lui-aussi, nous a tenu la jambe un bon moment ce matin, nous parlant en hindi ou dans son dialecte (il y en a 4 000 dans tout le pays non reconnus, et 15 langues régionales officielles). Nous avions beau lui dire que nous ne le comprenions pas, il continuait de plus belle avec des gestes et de grands sourires. On a cru comprendre qu’il voulait nous faire rentrer dans sa bicoque de 2 m2 pour nous offrir le thé, mais là, non, ce n’était pas possible, on ne pouvait pas accepter. C’est sympa de sa part, mais on n’a vraiment pas envie d’être malade. C’était trop l’horreur là-dedans. Face à l’entrée du lotissement, il y a des « fermes » avec un tout petit espace devant la petite maison, où errent des vaches ou autres bestiaux du même genre. Une fillette, mains nues, ramassait les bouses et en faisait des galettes. Pendant la « discussion » avec le gardien, nous étions la curiosité des « fermiers » et surtout des enfants.
A midi, nous sommes allés manger dans un resto classé chic dans « le routard ». Nous avons bien mangé pour pas plus cher qu’ailleurs, et dans de très bonnes conditions : propreté et service impeccable. Cependant nous avons mis 20 minutes en tuc-tuc pour nous y rendre par des chemins pas mal défoncés.
Nous avons peu de photos, car c’est tellement la misère que nous n’osons même pas la photographier.
Cet après-midi nous restons dans l’hôtel et demain matin, à 8 h, notre chauffeur vient nous chercher pour nous emmener visiter les monuments d’Agra, le Taj Mahal principalement.
mercredi 17 novembre 2010
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