mercredi 8 septembre
Ia orana ! Vol Moorea - Raïatea : 35 min
Arrivés à Raïatea, notre logeur nous attend. Nous prenons possession de notre bungalow, impeccable, avec petite kitchenette adjacente, eau chaude et douche fonctionnent : le luxe. 4 bungalows installés dans une cour fleurie, mais près de l'aéroport et de le route. Heureusement, il n'y a pas beaucoup d'avions dans la journée et aucun la nuit. Nana !
jeudi 9 septembre
Ia orana ! Nous faisons le tour de l'île en voiture : une centaine de kilomètres. Arrêt à Tevaitoa où un temple protestant est bâtie sur un marae. Derrière, le marae Tainuu, construit en blocs de coraux, mesure 50 mètres de long. Certaines pierres dressées mesurent plus de 4 mètres de haut.
Nous prenons la route traversière qui nous mène à un belvédère où le point de vue annoncé ne nous parait pas si extraordinaire. Deviendrions-nous blasés ? Arrêt devant le site archéologique Taputapuatea (17ème siècle), le plus important de Polynésie. Ce site international à l'échelle du monde maori. Les arii (chefs) originaires des autres îles océaniennes et même de Nouvelle Zélande, venaient prendre part à des cérémonies sur ce marae. Les énormes pirogues des pèlerins royaux empruntaient la passe sacrée Te Ava Moa. Tout nouveau marae construit sur une île voisine devait incorporer une pierre de ce marae en signe d'allégeance et de lignage spirituel.
Nous poursuivons notre route en longeant la côte est et sud, et là c'est un enchantement permanent : une nature exhubérante et parfaitement entretenue par des Polynésiens qui, seuls ou en groupes, nettoient, plantent des haies magnifiques et variées tout le long de la route. Quand nous pouvons apercevoir le lagon, c'est un festival de bleu et de vert. Cette partie de l'île est restée parfaitement sauvage. Pendant combien de temps le restera-t-elle encore ? Nous parlerons plus tard avec une Polynésienne qui s'inquiète du fait que beaucoup de ses compatriotes n'ont pas conscience de la beauté de leur île et ne seraient pas gênés par du bétonnage et du bitumage. Elle nous explique qu'ici on peut très bien nourrir sa famille avec un bout de jardin où tout pousse sans problème et un peu de pêche. Et encore, elle ne nous a pas parlé des poules et des coqs qui doivent améliorer l'ordinaire. Partout ils sont en total liberté, les mères avec leurs poussins, les coqs magnifiques et fiers. D'ailleurs en Polynésie nul besoin de réveils-matins. Les chants de ces messieurs résonnent partout bien avant le lever du jour.
J'en termine pour Raïatea qui nous a vraiment beaucoup plu. Demain Maupiti. Il parait que c'est très beau. Nous espérons que nous pourrons le constater par nous-mêmes car la météo n'est pas très optimiste. En attendant, nous allons boire notre apéro au son de percussions venant d'un faré voisin.
Un seul regret, il y aurait quelques belles randos à faire dans l'île, mais aucun sentier n'est balisé. Il faut prendre un guide et les tarifs sont prohibitifs. Nana !
vendredi 10 septembre
Ia orana ! 25 min de vol pour arriver à Maupiti. L'aérodrome se compose d'un bâtiment ouvert à tous les vents. La piste est très courte, sur un motu. Transfert chez X dans une barque dont on se demande si le fond ne va pas s'ouvrir en 2. Apparemment nous n'étions pas attendus. Confirmation de l'insouciance polynésienne ! "C'est pas grave". Chambre proprette mais matelas et oreillers assez durs. Salle de bain commune avec douche froide. Mais comme il fait 30° dehors... Nous partons faire le tour de l'île (10 km) à pied et essayons de trouver des pétroglyphes sur une pierre dans une rivière. Petite averse. Nous nous abritons sous un arbre. Impossible de trouver ces pétroglyphes. Nous poursuivons jusqu'à la plage où nous trouvons un snack qui nous permet de prendre notre repas de midi : sandwich au jambon, omelette, salade, tomates. Nous découvrons le lagon, magnifique, qui n'a rien à envier à celui de Bora Bora. Nous retournons à la plage avec nos maillots cette fois-ci. Il y a très peu d'eau ici. Masques et tubas : poissons magnifiques, nous sommes dans un aquarium.
Maupiti est une petite île, restée sauvage grâce à la prise de conscience de la population : quelques pensions mais pas d'hôtel. Aussi, cela reste très familial et tout le monde nous dit bonjour. Nous apprendrons plus tard que, malgré tout, les habitants n'admettent pas trop les contraintes et continuent de braconner les tortues pour les consommer, comme ils l'ont toujours fait. Mais comme ils ne sont pas très nombreux, leur prélèvement reste limité.
Vers 18 h nous voyons partir un groupe d'hommes (une bonne cinquantaine), en chemises blanches, pantalons sombres, et marchant au pas. Sur le moment je crois que c'est un groupe de musiciens. En fait, ce sont des protestants qui défilent en chantant jusqu'au temple puis continuent de chanter à l'intérieur. La religion est omniprésente en Polynésie. De nombreux lieux de culte s'échelonnent le long des routes. A Maupiti, 1200 habitants, il y a 3 lieux de culte et un en construction. Les Polynésiens dans l'ensemble sont très croyants et donnent beaucoup d'argent pour la construction des bâtiments religieux et leur entretien.
Le soir notre logeuse nous a préparé un succulent repas : tomates du jardin au basilic, mahi mahi à la sauce vanille (mériterait sa place dans la carte d'un très grand restaurant), mangue du jardin. Nana !
samedi 11 septembre
Ia orana ! Nous pensons très fort à notre petite fille qui a 5 mois aujourd'hui.
Pluie une bonne partie de la nuit. Ce matin un bon petit dej nous attend avec un gros pamplemousse du jardin. Le soleil a l'air de revenir. Nous partons à la recherche des pétroglyphes que nous trouvons cette fois-ci. Principalement des tortues gravées dans la pierre, dans le lit de la rivière, ainsi que quelques autres représentations difficiles à comprendre. Nous partons ensuite à la recherche du marae de Vaiahu que nous trouvons au bord du lagon. Il a la particularité de posséder un coffre à poissons. La position des poissons dans le coffre indiquait si la pêche serait bonne ou non. Devant le marae, une stèle avec la liste des chefs de tribu. La pluie recommence et nous oblige à revenir au pas de course. Nous nous abritons sous le hangar du quai et assistons au débarquement du Maupiti Express qui déverse son flot de passagers et de marchandises : électro-ménager, panneaux solaires, différents colis que les habitants ont commandés, principalement à Papeete. Il y a continuellement pénurie de marchandises car le Maupiti Express n'est pas assez gros et ses passages pas assez fréquents. A ceux qui diront : "Pourquoi ne mettent-ils pas un autre bateau ou un bateau plus gros ?" On peut répondre que nous sommes en Polynésie tout simplement.
A midi repas au seul resto de l'île ouvert, en bord de lagon. Nous voyons passer un aileron pas très loin du bord. Un requin. Il parait qu'il nous indique qu'il va pleuvoir. Cet après-midi ça risque d'être lecture, carnet de voyage... Nous venons d'apprendre qu'il y a eu un tremblement de terre à Christchurch. Etape où nous devrions être dans 4 semaines pour prendre l'avion pour l'Australie.
Dehors c'est le déluge et la bière coule à flot chez X... Une dizaine d'invités assis sur la terrasse couverte entament une "bringue" de samedi soir. Nous sommes invités. Il est presque 17 h. Nous ne pouvons pas refuser. Nous réussissons à ne boire qu'une bière, d'un demi litre quand même, à 2. Le 3e Popa de la pension est déjà là, lui au jus de fruit, ce qui nous arrange bien. Les bouteilles de bière défilent, des caisses à la glacière, et de la glacière à la table. Tout ce petit monde commence à ne pas être très frais. Heureusement nous sommes traités comme des clients et à 19 h notre repas est servi à notre table. Les autres invités continuent de déboucher des bouteilles de bières. Ici pas besoin de décapsuleur, une cuillère à soupe fait l'affaire. Un copieux repas nous est servi que nous ne finissons pas. Et là, à notre grande surprise, les plats passent de notre table à celle des Polynésiens qui finissent les restes. Il faut dire qu'ils n'ont peut-être pas très faim, vu tout ce qu'ils ont bu. Nous pouvons partir nous coucher, toujours avec la musique à fond. Vu le bruit de la bringue, il n'est pas question de fermer l'oeil. Notre chambre étant à côté de la terrasse. Ensuite la musique s'est arrêtée et a été remplacée par la guitare et des chants tahitiens, ce qui est beaucoup plus agréable. Le tout s'est terminé à une heure très avancée de la nuit. Cette soirée restera ancrée dans notre mémoire pendant longtemps. Merci aux Polynésiens. Nana !
dimanche 12 septembre
Ia orana ! Ce matin nous passons devant le temple juste au début de l'office et voyons des Polynésiennes avec de magnifiques chapeaux fleuris et nous entendons de très beaux chants. Au repas de midi, en dessert nous goûtons le "poe", compote de uru cuit et mélangé à du lait de coco. Délicieux. Décidément on fait de tout avec le uru, et cet arbre donne généreusement de nombreux fruits. L'après-midi nous nous préparons à partir. Un peu inquiets, car il pleut et, si la piste est trop mouillée l'avion ne peut pas atterrir car elle est trop courte (900 mètres). Notre logeuse nous offre un collier de coquillages. Merci M. En attendant nous embarquons sur un bateau en bien meilleur état que celui qui nous avait menés à l'aller, ce qui n'est pas un luxe. Nous n'oublierons pas Maupiti et l'accueil de ses habitants. Nana !
mardi 14 septembre 2010
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Coucou les amis,
RépondreSupprimerje ne sais si vous aurez ce petit message ... mais sachez que je salive bien en lisant votre blog !!!
Veinards, profitez au maxi de tout et plein de bises amicales de Michèle