jeudi 30 septembre 2010

29 septembre

29 septembre

Hi
Après une nuit bien arrosée, et malgré la pluie nous partons en direction de Fox glacier. Les éclairs nous accompagnent. Puis finalement, ça se calme et nous décidons d’aller voir le glacier (1 h à pied a/r). Le spectacle est grandiose. Nous tentons d’aller jusqu’au pied, mais un passage à gué est submergé et nous ne sommes pas équipés. Nous faisons donc ½ tour et reprenons la route vers le sud. Nous rejoignons la mer où un brouillard épais nous attend, puis petit à petit le ciel se dégage et nous nous trouvons entourés de sommets enneigés et de magnifiques lacs, immenses. Nous arrivons à Wanaka, petite ville touristique. Impossible de se poser pour la nuit avec le CC, les stationnements sont limités à la journée et interdits après 18 h. Dans toute la commune il est marqué « camping strictement interdit ».
Nous rebroussons chemin pour retrouver une aire municipale de campement, payante, où nous devons mettre 14 $ dans la tire-lire ainsi qu’un bulletin d’inscription avant de nous installer dans la nuit. Nous nous posons vers 19 h. Un peu de rangement, repas, mise à jour du blog et copie des photos et bonne nuit les petits.
See you later !










28 septembre

Mardi 28 septembre
Hi !
On se réveille sous un ciel complètement bouché. Départ pour les glaciers. La pluie commence à tomber et ne s’arrêtera plus de la journée. 300 km, 4 h de route et nous arrivons à Franz Josef, le 1er glacier. Malgré la pluie, nous décidons d’aller le voir. 2 h de marche a/r pour arriver près du pied, et malheureusement, nous ne profitons pas de la vue sur les sommets enneigés. Nous faisons quelques photos et revenons au camping car, trempés comme des soupes. Direction le camping, « rain forest » le bien nommé, où nous branchons le chauffage et mettons pantalons, vestes et chaussettes à sécher. Ce glacier, et celui que nous verrons en principe demain, le Fox glacier, sont ceux dont les terminaux sont les plus bas au monde, près du niveau de la mer. Cette région est considérée comme l’une des plus belles au monde, elle est classée au patrimoine mondial de l’Unesco. Ce qui augmente notre regret de l’avoir vu sous la pluie. Espérons que demain le temps s’arrangera. Nous sommes toujours surpris par la végétation environnante qui est plus tropicale que montagnarde. Ce matin nous avons vu des jonquilles, des amandiers en fleurs, quelques champs de lavande. Ici, toujours ces arbres fougères, diverses variétés de palmiers. D’autre part, il est très amusant de voir que les Néo-Zélandais aiment bien décorer de façon humoristique ou enfantine les abords de la maison : boîtes aux lettres transformées en maisonnettes, en camion, camping-car, têtes d’animaux, dauphins, etc. On a même vu 3 cuvettes de WC avec chasse d’eau, côte-à-côte, servir de bacs à fleurs, 2 voitures plantées à la vertical dans le sol, des roues….. Certains doivent être collectionneurs et exposent leurs collections (bouteilles vides derrière les fenêtres).

Bye !






27 septembre

Lundi 27 septembre
Hi !
La traversée avec le ferry a été chouette. Partis à 17 h 30, nous avons mis une bonne ½ heure pour sortir de la baie de Wellington. Ensuite nous avons longé la côte, puis très rapidement traversé pour gagner l’île du sud. Nous avons eu la surprise de rentrer dans un véritable labyrinthe de fjords très étroits. C’était impressionnant et magnifique. La nuit a fini par tomber, ce qui a rendu l’atmosphère encore plus envoutante. Arrivés à 20 h 30, nous avons trouvé un parking près du port de plaisance pour nous poser (2 $ pour 24 h). Le lendemain, surprise, pas un seul nuage dans le ciel. Direction l’ouest, par une route touristique qui longe la côte très découpée. Les paysages qui se succèdent sont extraordinaires. Ensuite nous traversons des collines, des forêts, longeons des rivières, puis arrivons à la mer, tout en découvrant des sommets enneigés, ce qui semble irréaliste avec les palmiers sur la plage de Nelson.

Arrêt pour la nuit sur un parking de station-service avec l’autorisation la plus aimable possible de la propriétaire, à Reefton, 1ère ville de l’hémisphère sud à avoir eu l’éclairage public, à la fin du XIXème siècle, grâce à sa richesse (mines d’or). Et il fait toujours beau ! Malgré quelques petits nuages à l’horizon. Que nous réserve demain ? Nous vous laissons, il est l’heure de l’apéro.
Bye !








26 septembre

Dimanche 26 septembre

Nous voilà à Wellington. Nous avons bien roulé ce matin et sommes arrivés plus tôt que prévu. Wellington étant une grande ville nous passons notre chemin (pas grand-chose à voir) et prenons le ticket pour le ferry. Il y a des places. Donc nous sommes sur le parking d’embarquement et départ dans 2 heures. Après avoir eu un ciel très gris, mais très peu de pluie, juste quelques gouttes, nous sommes secoués comme des pruniers par un vent très fort, mais il fait relativement beau. Wellington : 200 jours par an de vent à plus de 63 km/h dont 45 jours à plus de 96.

En attendant, nous allons vous donner un peu nos impressions sur la Nouvelle Zélande et ses habitants; C’est un beau pays très montagneux, couvert de pâturage, avec des vaches et des moutons, puis des moutons et des vaches, et ainsi de suite. D’ailleurs nous faisons une cure de viande. Quant à ses habitants, ils sont extrêmement sympathiques. Toujours le sourire et surtout si on leur dit que nous sommes Français. En effet, les Français sont très appréciés et on se demande bien pourquoi. Il faut dire qu’il en vient très peu. Mais il y a quand même eu les histoires avec le Rainbow Warrior, et les essais nucléaires. Ils ne sont pas rancuniers. Ils sont aussi très cool et leur conduite s’en ressent. Pas de radar sur les routes sauf pour indiquer la vitesse à l’approche des écoles. Beaucoup de panneaux d’information sur la conduite et pour responsabiliser les conducteurs. Et ça marche. Jamais de voiture qui passe en force ou qui double dangereusement.

25 septembre

Samedi 25 septembre
Hi !
Visite de Wai-o-Tapu. Site thermal et volcanique. Long parcours parmi une multitude de « piscines » bouillonnantes, de différentes couleurs, en fonction de la composition des cristaux dans l’eau : soufre, antimoine, silice, arsenic, oxyde de fer, carbone, manganèse, et de pétrole couvrant l‘eau dans certains cratères. Il y a aussi un geyser qui jaillit tous les jours à plus de 20 m.

L’après-midi route vers le sud. Arrêt à Huka Falls : c’est la Waikato River qui plonge dans un gouffre étroit de 24 mètres de profondeur. Ensuite nous empruntons la « Desert Road » à plus de 1000 m d’altitude, qui passe près du Mont Ruapehu tout enneigé, qui culmine à 2 797 m, volcan toujours en activité. Nous passons la nuit à Taihape, petite ville située à une altitude beaucoup moins élevée, capitale de la botte en caoutchouc.
Bye !









24 septembre

vendredi 24 septembre
Hi !
Visite du village maori reconstitué, avec cérémonie-spectacle d'accueil : chants, cris, danses. On trouve beaucoup de ressemblance avec ceux des Polynésiens (leurs cousins). Ensuite nous allons voir le site volcanique : geysers, boues bouillonnantes. Plaisir des yeux mais pas des narines. L'odeur de souffre est vraiment prenante et envahit la ville par moment.

L’après-midi, internet à l'office du tourisme. Nous en profitons pour mettre quelques photos de Polynésie sur le blog. C'est long, le débit n'est pas très rapide. Direction le camping où nous allons en profiter pour faire une bonne lessive. Celui-ci est super équipé : machines à laver, sèche-linge... Il a fait moins froid aujourd'hui et il n'a pas trop plu. Les vitrines des magasins sont pleines de tee-shirts, robes d'été, shorts. Nous sommes dans l’hémisphère sud et c’est le printemps.
Bye !













23 septembre

jeudi 23 septembre
Hi !
Nous repartons en direction de Waitomo. Les rivières sont en crue. Pas étonnant avec toute cette pluie. Ici c'est le printemps. Visite de la grotte où des milliers de vers luisants sont accrochés aux parois, principalement au plafond. Toute lumière éteinte, nous distinguons les silhouettes des autres personnes rien qu'avec la lueur des vers. Incroyable. Ils sont tellement nombreux au-dessus de nous qu'on dirait le ciel étoilé. Nous empruntons une barque afin de poursuivre la visite, mais en raison des crues nous ne pouvons faire le circuit complet.

L'après-midi nous reprenons la route en direction de Rotorua. En fait nous traversons pratiquement l'ile dans sa largeur. Les paysages sont toujours aussi magnifiques : immenses prairies vertes et vallonnées, sur lesquelles paissent des milliers de vaches et de moutons. Le relief est continuellement changeant. Pratiquement personne sur la route et les villages sont extrêmement rares. Nous arrivons à Rotorua et faisons quelques courses. Je trouve enfin à acheter un pantalon et un pull. Nuit sur un parking de super marché. Toujours aussi froid.
Bye !

22 septembre

mercredi 22 septembre
Hi !
Direction Auckland. Il fait de plus en plus froid, avec des averses glacées. Nous grimpons, enfin l'ascenseur nous grimpe, à la skytower, (la flèche culmine à 328m), passage obligé de tous les touristes. Impressionnant, d’autant plus que la tour bouge avec le vent. Encore plus haut que la tour stratosphere de Las Vegas qui lui ressemble comme sa sœur.

Nous quittons Auckland. Nous ne sommes pas faits pour les grandes villes, bien que la signalisation soit très bien faite en ville et sur la route. Direction le sud. Demain nous irons voir la grotte aux vers luisants. Toujours de fortes averses qui alternent avec le soleil. On cherche en vain un super marché de fringues afin d'acheter pantalon chaud, pull, etc... Arrêt sur un parking de super marché pour passer la nuit à Hamilton.
Bye







21 septembre

mardi 21 septembre
Hi !
Nous visitons le centre historique qui retrace l'exploitation de la forêt de kauris (arbres multi-millénaires) au siècle dernier. Malheureusement, il ne reste plus que 4 % des arbres. Mais les Néo Zélandais ont bien pris conscience de l'intérêt de sauvegarder cette forêt primaire. Panneaux de recommandations, interdiction formelle de sortir des sentiers tracés. On doit même essuyer ses chaussures avant de rentrer dans la forêt par un système de brosses. Ces arbres sont impressionnants par leur taille et leur âge estimé. Nous mettrons quelques photos.

L'après-midi nous revenons en direction d'Auckland. Arrêt dans un camping à Waiwera, sur la côte est, afin de vidanger et refaire le plein d'eau. Ces 600 km m'ont permis de bien prendre en main le fourgon et de m'habituer à la conduite à gauche. Demain visite d'Auckland.
Bye !










20 septembre

lundi 20 septembre
Hi !
Nous partons pour la Kauri Forest au nord ouest d'Auckland. Nous roulons toute la journée au milieu de paysages magnifiques, avec une météo qui alterne de beaux rayons de soleil et de bonnes averses. Beaucoup de difficulté pour trouver un camping. Finalement nous passons la nuit sur le parking du centre historique de la forêt. Nous sommes seuls, en plein milieu de la nature. Génial.
Bye !

18 et 19 septembre

samedi 18 septembre (Polynésie) et dimanche 19 septembre (Nouvelle Zélande)

Hi !
Il pleut sur Papeete. N et A nous raccompagnent à l'aéroport. Ils nous offrent des colliers de coquillages. Merci pour leur accueil. Nous n'oublierons pas tous ces bons moments passés ensemble.

Décollage sous une pluie battante à 10 h 1/2. En cours de vol nous passons la ligne de changement de date. Nous arrivons donc dimanche 19 septembre à Auckland, à 14 h 30. Le vol a duré 6 h.

Il pleut à Auckland, mais par averses. Un Français, qui était dans l'avion avec nous, appelle notre loueur de camping-car (fourgon aménagé), car il nous voit en difficulté. Encore une aide proposée sans qu'on ne demande rien. Merci à lui. Décidément nous rencontrons beaucoup de gentillesse. Quelques heures plus tard nous repartons avec le fourgon. Conduite à gauche. Levier de vitesse à gauche. Oh la la ! En plus Hubert a passé son permis de conduire en Polynésie et celui-ci n'est pas reconnu. Donc c'est moi qui m'y colle. Ce n'est pas triste. Nombreux calages. Rasage de la bordure gauche... Etc, etc... Heureusement les Néo Zélandais ont l'habitude des campings caristes qui arrivent des pays où on roule à droite, et ils se méfient. Quelques courses au super marché, qui est ouvert 24h/24, puis nono sur le parking, faute d'avoir pu trouver le camping, de nuit, sous une pluie battante. Il fait un froid de canard. Nous courons au super marché acheter une couverture polaire et un pantalon chaud pour la nuit. Pas de camping, donc pas d'électricité, donc pas de chauffage. 6° le matin, mais nous n'avons pas eu froid sous la couette.
Bye

Tahiti fin

Lundi 13 septembre
Ia orana !
Arrivés hier soir à Papeete, nous sommes un peu fatigués. Aujourd'hui repos, lessive, cartes postales, blog...
Nana!

Mardi 14 septembre
Ia orana !
Ce matin marché de Papeete. Ce marché fait partie des incontournables de Polynésie : c'est un régal des yeux de tous les instants. Nous dépensons nos derniers francs pacifiques. Il pleut toujours. Depuis samedi il pleut par fortes averses, histoire de nous préparer pour la suite du voyage : la Nouvelle Zélande. Et nous sommes en saison sèche ! Apparemment c'est vraiment exceptionnel. Au marché nous nous régalons d'un bon coco-glace. Nous achetons des mangues et des bananes. Sur les étals des poissonniers il y a des rougets, bien plus gros que ceux que nous avons l'habitude de voir, et des poissons perroquets.









vendredi 17 septembre
repas du soir aux roulottes entre les averses

mardi 14 septembre 2010

Tahiti 3ème partie

mercredi 8 septembre

Ia orana ! Vol Moorea - Raïatea : 35 min

Arrivés à Raïatea, notre logeur nous attend. Nous prenons possession de notre bungalow, impeccable, avec petite kitchenette adjacente, eau chaude et douche fonctionnent : le luxe. 4 bungalows installés dans une cour fleurie, mais près de l'aéroport et de le route. Heureusement, il n'y a pas beaucoup d'avions dans la journée et aucun la nuit. Nana !

jeudi 9 septembre

Ia orana ! Nous faisons le tour de l'île en voiture : une centaine de kilomètres. Arrêt à Tevaitoa où un temple protestant est bâtie sur un marae. Derrière, le marae Tainuu, construit en blocs de coraux, mesure 50 mètres de long. Certaines pierres dressées mesurent plus de 4 mètres de haut.

Nous prenons la route traversière qui nous mène à un belvédère où le point de vue annoncé ne nous parait pas si extraordinaire. Deviendrions-nous blasés ? Arrêt devant le site archéologique Taputapuatea (17ème siècle), le plus important de Polynésie. Ce site international à l'échelle du monde maori. Les arii (chefs) originaires des autres îles océaniennes et même de Nouvelle Zélande, venaient prendre part à des cérémonies sur ce marae. Les énormes pirogues des pèlerins royaux empruntaient la passe sacrée Te Ava Moa. Tout nouveau marae construit sur une île voisine devait incorporer une pierre de ce marae en signe d'allégeance et de lignage spirituel.

Nous poursuivons notre route en longeant la côte est et sud, et là c'est un enchantement permanent : une nature exhubérante et parfaitement entretenue par des Polynésiens qui, seuls ou en groupes, nettoient, plantent des haies magnifiques et variées tout le long de la route. Quand nous pouvons apercevoir le lagon, c'est un festival de bleu et de vert. Cette partie de l'île est restée parfaitement sauvage. Pendant combien de temps le restera-t-elle encore ? Nous parlerons plus tard avec une Polynésienne qui s'inquiète du fait que beaucoup de ses compatriotes n'ont pas conscience de la beauté de leur île et ne seraient pas gênés par du bétonnage et du bitumage. Elle nous explique qu'ici on peut très bien nourrir sa famille avec un bout de jardin où tout pousse sans problème et un peu de pêche. Et encore, elle ne nous a pas parlé des poules et des coqs qui doivent améliorer l'ordinaire. Partout ils sont en total liberté, les mères avec leurs poussins, les coqs magnifiques et fiers. D'ailleurs en Polynésie nul besoin de réveils-matins. Les chants de ces messieurs résonnent partout bien avant le lever du jour.

J'en termine pour Raïatea qui nous a vraiment beaucoup plu. Demain Maupiti. Il parait que c'est très beau. Nous espérons que nous pourrons le constater par nous-mêmes car la météo n'est pas très optimiste. En attendant, nous allons boire notre apéro au son de percussions venant d'un faré voisin.

Un seul regret, il y aurait quelques belles randos à faire dans l'île, mais aucun sentier n'est balisé. Il faut prendre un guide et les tarifs sont prohibitifs. Nana !



















vendredi 10 septembre

Ia orana ! 25 min de vol pour arriver à Maupiti. L'aérodrome se compose d'un bâtiment ouvert à tous les vents. La piste est très courte, sur un motu. Transfert chez X dans une barque dont on se demande si le fond ne va pas s'ouvrir en 2. Apparemment nous n'étions pas attendus. Confirmation de l'insouciance polynésienne ! "C'est pas grave". Chambre proprette mais matelas et oreillers assez durs. Salle de bain commune avec douche froide. Mais comme il fait 30° dehors... Nous partons faire le tour de l'île (10 km) à pied et essayons de trouver des pétroglyphes sur une pierre dans une rivière. Petite averse. Nous nous abritons sous un arbre. Impossible de trouver ces pétroglyphes. Nous poursuivons jusqu'à la plage où nous trouvons un snack qui nous permet de prendre notre repas de midi : sandwich au jambon, omelette, salade, tomates. Nous découvrons le lagon, magnifique, qui n'a rien à envier à celui de Bora Bora. Nous retournons à la plage avec nos maillots cette fois-ci. Il y a très peu d'eau ici. Masques et tubas : poissons magnifiques, nous sommes dans un aquarium.

Maupiti est une petite île, restée sauvage grâce à la prise de conscience de la population : quelques pensions mais pas d'hôtel. Aussi, cela reste très familial et tout le monde nous dit bonjour. Nous apprendrons plus tard que, malgré tout, les habitants n'admettent pas trop les contraintes et continuent de braconner les tortues pour les consommer, comme ils l'ont toujours fait. Mais comme ils ne sont pas très nombreux, leur prélèvement reste limité.

Vers 18 h nous voyons partir un groupe d'hommes (une bonne cinquantaine), en chemises blanches, pantalons sombres, et marchant au pas. Sur le moment je crois que c'est un groupe de musiciens. En fait, ce sont des protestants qui défilent en chantant jusqu'au temple puis continuent de chanter à l'intérieur. La religion est omniprésente en Polynésie. De nombreux lieux de culte s'échelonnent le long des routes. A Maupiti, 1200 habitants, il y a 3 lieux de culte et un en construction. Les Polynésiens dans l'ensemble sont très croyants et donnent beaucoup d'argent pour la construction des bâtiments religieux et leur entretien.

Le soir notre logeuse nous a préparé un succulent repas : tomates du jardin au basilic, mahi mahi à la sauce vanille (mériterait sa place dans la carte d'un très grand restaurant), mangue du jardin. Nana !

samedi 11 septembre

Ia orana ! Nous pensons très fort à notre petite fille qui a 5 mois aujourd'hui.

Pluie une bonne partie de la nuit. Ce matin un bon petit dej nous attend avec un gros pamplemousse du jardin. Le soleil a l'air de revenir. Nous partons à la recherche des pétroglyphes que nous trouvons cette fois-ci. Principalement des tortues gravées dans la pierre, dans le lit de la rivière, ainsi que quelques autres représentations difficiles à comprendre. Nous partons ensuite à la recherche du marae de Vaiahu que nous trouvons au bord du lagon. Il a la particularité de posséder un coffre à poissons. La position des poissons dans le coffre indiquait si la pêche serait bonne ou non. Devant le marae, une stèle avec la liste des chefs de tribu. La pluie recommence et nous oblige à revenir au pas de course. Nous nous abritons sous le hangar du quai et assistons au débarquement du Maupiti Express qui déverse son flot de passagers et de marchandises : électro-ménager, panneaux solaires, différents colis que les habitants ont commandés, principalement à Papeete. Il y a continuellement pénurie de marchandises car le Maupiti Express n'est pas assez gros et ses passages pas assez fréquents. A ceux qui diront : "Pourquoi ne mettent-ils pas un autre bateau ou un bateau plus gros ?" On peut répondre que nous sommes en Polynésie tout simplement.

A midi repas au seul resto de l'île ouvert, en bord de lagon. Nous voyons passer un aileron pas très loin du bord. Un requin. Il parait qu'il nous indique qu'il va pleuvoir. Cet après-midi ça risque d'être lecture, carnet de voyage... Nous venons d'apprendre qu'il y a eu un tremblement de terre à Christchurch. Etape où nous devrions être dans 4 semaines pour prendre l'avion pour l'Australie.

Dehors c'est le déluge et la bière coule à flot chez X... Une dizaine d'invités assis sur la terrasse couverte entament une "bringue" de samedi soir. Nous sommes invités. Il est presque 17 h. Nous ne pouvons pas refuser. Nous réussissons à ne boire qu'une bière, d'un demi litre quand même, à 2. Le 3e Popa de la pension est déjà là, lui au jus de fruit, ce qui nous arrange bien. Les bouteilles de bière défilent, des caisses à la glacière, et de la glacière à la table. Tout ce petit monde commence à ne pas être très frais. Heureusement nous sommes traités comme des clients et à 19 h notre repas est servi à notre table. Les autres invités continuent de déboucher des bouteilles de bières. Ici pas besoin de décapsuleur, une cuillère à soupe fait l'affaire. Un copieux repas nous est servi que nous ne finissons pas. Et là, à notre grande surprise, les plats passent de notre table à celle des Polynésiens qui finissent les restes. Il faut dire qu'ils n'ont peut-être pas très faim, vu tout ce qu'ils ont bu. Nous pouvons partir nous coucher, toujours avec la musique à fond. Vu le bruit de la bringue, il n'est pas question de fermer l'oeil. Notre chambre étant à côté de la terrasse. Ensuite la musique s'est arrêtée et a été remplacée par la guitare et des chants tahitiens, ce qui est beaucoup plus agréable. Le tout s'est terminé à une heure très avancée de la nuit. Cette soirée restera ancrée dans notre mémoire pendant longtemps. Merci aux Polynésiens. Nana !

dimanche 12 septembre

Ia orana ! Ce matin nous passons devant le temple juste au début de l'office et voyons des Polynésiennes avec de magnifiques chapeaux fleuris et nous entendons de très beaux chants. Au repas de midi, en dessert nous goûtons le "poe", compote de uru cuit et mélangé à du lait de coco. Délicieux. Décidément on fait de tout avec le uru, et cet arbre donne généreusement de nombreux fruits. L'après-midi nous nous préparons à partir. Un peu inquiets, car il pleut et, si la piste est trop mouillée l'avion ne peut pas atterrir car elle est trop courte (900 mètres). Notre logeuse nous offre un collier de coquillages. Merci M. En attendant nous embarquons sur un bateau en bien meilleur état que celui qui nous avait menés à l'aller, ce qui n'est pas un luxe. Nous n'oublierons pas Maupiti et l'accueil de ses habitants. Nana !